(tchak-tchak-tchak-tchak-tchak-tchak-tchak)
Le sang coule maintenant
à flot sans arrêt par les nombreux orifices & rigoles
qu'un outil contondant a percé au ras des 7 cous des 7 têtes
des 7 corps à propos desquels il est difficile de dire après
coup après tout s'ils ont appartenu à des nains ou à
toute autre espèce - pour autant qu'il soit permis ici, où
ailleurs, d'ailleurs, ainsi, sans plus d'attention, de scissiparer le genre
humain tellement, par ailleurs, bien que partout, divisé alors qu'il
est possible de dire à propos de chacun qu'il est à soi une
espèce à part entière, c'est-à-dire complète,
une espèce complète, et non, comme certains l'auront compris,
ne comprenant décidement rien, à rien, ou à tout,
une espèce à laquelle manquerait l'entièreté,
ce qui prendrait exactement à contre-pied ce qu'il s'agit, ici,
d'élucider, encore que là ne soit pas, pour l'instant, le
fond du problème, ou de la question - ce qui a pour résultat
premier, outre d'exposer à la vue des spectateurs une coupe franche
d'anatomie (dont on ne sait pas encore - le saura-t-on jamais ? Et "que
sais-je?" Et que "puis-je savoir"? Et "que puis-je espérer savoir
?" Et "que puis-je espérer savoir de la question?" Donc "est-ce
la bonne question ?" - à quelle branche il faut la rattacher) -
notons, à des fins d'exactitude, et ce quoi qu'il en soit, à
terme, de l'espèce considérée, qu'à la symétrie
attendue des 7 planches de cou, seulement visibles de face toujours par
& pour les mêmes spectateurs, déroge l'un des cous qui,
travaillé en biseaux et détaché de l'une des têtes
de l'un des cous d'un des corps de façon disharmonieuse du fait
d'une inattention sans nul doute causée par une défaillance
psycho-motrice résultant selon toute vraisemblance d'un déjeuné
trop copieux oeuvre, an-hypothétique, d'une mère protectrice
tenant, sans conteste, ce penchant, certain, d'un père, sûrement,
trop, assurément, souvent absent ce que l'on sait depuis Freud propice
aux déséquilibres susmentionnés, par le bourreaux
qui se trouve être moi, mais qu'importe, puisque ce n'est pas de
moi et de ma vie, fut-elle autant sinon plus désiquilibrée,
dont il est question que de la vérité même que l'étude
ici commencée doit rétablir dans toute sa vérité
(la vérité elle-même, en personne) - et la répétition
que nous nous empressons de souligner est issue du caractère intrinsèque
de la vérité même, ou de la même vérité,
dont on ne peut penser autre chose d'elle, la vérité même
ou la même vérité, sans risquer qu'elle, la vérité,
autre ne soit, ou que la vérité ne soit autre, ainsi que
l'attestent tous les siècles passés, lesquels la virent coup
sur coup certaine, évidente, apodictique, adéquate, absolue,
indubitable, irréfutable, infrangible, irréductible, immanente,
transcendante et même relative, oui, relative, ce qui semble suspendre
d'emblée l'idée de sa recherche car, se dit-on en son for
intérieur, comment s'y retrouvera-t-on au milieu de ce fatras de
vérités car, de la vérité dira-t-on qu'elle
est à la fois certaine, évidente, apodictique, adéquate,
absolue, indubitable, irréfutable, infrangible, irréductible,
immanente, transcendante sans laisser entendre qu'elle est aussi relative,
et dire d'une ou de la vérité qu'elle est relative, n'est-ce
pas dire aussi qu'elle n'est pas tout à fait vraie donc qu'elle
est un peu fausse, que c'est dès lors dire un mensonge que de dire
une vérité qui peut être relative et qu'ainsi il n'y
aurait pas de vérité, mais est-ce nous dire la vérité
que de nous dire qu'il n'y a pas de vérité pour la simple
et bonne raison que le nombre de ses adjectifs prouve bien plus la vérité
d'un seul, celui [ Rque. celui-ci de "celui" n'a rien à voir avec
celui-la de "celui-ci", compagnon de "celui-là", dont il sera question
plus bas dans leur recherche de la vérité ] qui veut qu'elle
soit relative plutôt que certaine et donc fausse ? Si quelqu'un demande
"est-ce la vérité ?" Et qu'on lui répond "c'est certain",
celui-la, le premier, n'est-il pas fondé à douter de la bonne
foi du second et au cas échéant mettre son poing dans la
gueule de celui, en l'occurrence celui-ci, qui lui ment ? Et si celui toujours
répond à celui-là "c'est la vérité",
celui-là pourra demander de nouveau à celui-ci "est-ce la
vérité ?" Et celui de répondre "c'est la vérité"
et ainsi de suite jusqu'à la fin de leur vie ? Dire la vérité
ne veut plus dès dire grand chose d'où la nécessité
de ne pas dire la vérité si l'on veut donner un sens à
notre existence ? Mais si celui-là, nous reprenons les mêmes
personnages afin de ne pas obscurcir le fil déjà ténu
de notre réflexion [Rque. "Notre" est à entendre au sens
de "Votre", de notre reflexion, et non d'une propriété
personnelle ou d'une formule de politesse], demande "est-ce la vérité
?" Et que celui-ci répond "c'est la vérité" en mentant
manifestement alors celui-là ne sachant pas que celui-ci lui ment
demande "c'est la vérité ? Et nous sommes reconduit au point
de départ, et si celui-là, toujours le même, demande
à celui-ci, toujours le même, "est-ce la vérité
?" Et que celui-ci lui répond "non, ce n'est pas la vérité"
alors celui-là est en droit de demander à celui-ci "est-ce
la vérité que ce n'est pas la vérité ?" et
celui-ci de lui répondre ce que bon lui semblera car cela, la question
de savoir s'il existe une vérité, n'a dès lors plus
d'importance - sans qu'un brin d'erreur puisse la souiller, cette tranche
de cou, donc, offre aux regards des-dits spectateurs maintenant attentifs
à l'idée d'apprendre quelque chose sur quelque chose quelque
soit le quelque chose pourvu que l'on sache de quoi, exactement, d'où
mon souci d'exactitude, il en retourne, par l'effet de perspective ouvert
par ledit acte manqué, une vue profonde de toute l'anatomie du-dit
sujet qu'un seul point d'ombre préserve d'une complète révélation
de son intimité en stoppant ledit regard devenu au fil des descriptions
voyeur, à moins que ladite zone obscure ne soit en fait que l'extrémité
méridionale du-dit sujet, soit son rectum, ce qui, à défaut
de pudeur, sert néanmoins la science en révélant à
son serviteur l'existence d'une liaison si étroite de la tête
au cul -, de rendre l'humanité plus humble.
(Post scriptum :
sous réserve, toutefois, que l'hypothèse susmentionnée
ne se confirmât point).
Poursuivons. Dans un raidissement
ultime des 7 corps provoqué par cette sorte d'influx nerveux post
mortem observé sur les poulets lorsque l'on pratique (quel que
soit, soit dit en passant, l'intention : la faim, la rage, le désir
de connaissance ou la zoophilie) la même opération (décapitation
brutale & subite), lesquels poulets sans têtes, gesticulent encore
un bon quart d'heure (cela peut varier d'un sujet à l'autre sans
qu'il soit nécessaire de remettre en cause le principe) sans autre
raison apparente (pour nous observateurs) ou motivation ( pour eux, les
poulets, ou d'une façon plus générale les volailles
comme cela semble se confirmer des multiples expériences convergentes,
ce qui vériproximite d'autant notre principe) que d'accréditer
la thèse des esprits animaux [ note à caractère epistémo-critique
visant à établir une Mathésis Universalis :
considérant le cas d'espèce, compte tenu du fait suivant
qu'en posture réductive (cf. E. Husserl, Méditations Cartésienne,
SS 15 , p 68 : "Ce qui a lieu ici peut aussi se décrire de la façon
suivante: Si nous disons du moi qui perçoit le "monde" et y vit
tout naturellement, qu'il est intéressé au monde [souligné
par l'auteur] - [c'est nous qui soulignons que c'est souligné par
l'auteur] -, alors nous aurons, dans l'attitude phénoménologiquement
modifiée, un dédoudblement du moi; [souligné
par l'auteur] - [c'est nous qui soulignons que c'est souligné par
l'auteur] - au-dessus du moi naïvement intéressé au
monde s'établira en spectateur désintéressé
[idem] - [idem] - le moi phnoménologique." ) l'on aura suspendu
toute attitude (faim, colère, zoophilie) propre à venir fausser
la rigueur de l'observation (laquelle se trouve être vériproximée
par l'expérience d'autres observateurs non moins autorisés
: "Les poules en revanche ont la vie plus têtue, et on en voit même
qui, n'ayant déjà plus de tête, font encore quelques
derniers entrechats avant de s'écrouler." dixit Malone ),
abstraction faite également de l'incidence indéniable de
l'expérience sur la physionomie des expérimentateurs (l'un
consevant sa tête, l'autre non, sans que l'on soit autorisé
à conclure de cette différence entre l'expérimentateur
et l'expérimenté une illustration de la dialectique du Maître
et de l'Esclave, une confirmaton de l'existence de la lutte des classes
ou une manifestation de la différence des sexes*), duquel des deux
sujets en présence peut-on dire qu'il est à la source de
la connaissance :
- de celui qui coupe la tête,
observe ce qui se passe, prend des mesures, note, et s'il est pas trop
con ratrappe le poulet et le mange;
- de celui à
qui l'on coupe la tête et qui par sa course héroïque
semble vouloir nous délivrer un ultime message à propos de
:
a)l'union de l'âme
et du corps
b) les formes substantielles
c) l'entéléchie
d) la Monade
e) la métempsycose
f) la réincarnation
g) la transsubstantiation
h) l'eucharistie
car le poulet est connu pour
être un sujet philantrope privilégiant l'intérèt
général sur l'intérèt particulier, le sien
consistant en la reconnaissance des esprits animaux] - un flux de sang
éructe des ras des 7 cous des 7 corps des 7 nains (soit si l'on
suit un calcul savant : 14 bouts de chairs disposés à même
le sol sali du sang des sodomites car enfin oui des 7 nains qui, oui Qui,
oui, ces sept mêmes nains, qui dira sans hésiter, sans hésitation
d'aucune sorte, bien qu'il soit, en l'espèce, sur la question, difficile
de jamais acquérir aucune certitude, encore que cela puisse sembler
nécessaire s'il on veut rendre justice, s'il s'agit bien de cela
rendre justice, ce qui est non moins douteux que ce dont il est question
à savoir de savoir de visu s'ils, les 7, ne frayèrent
qu'avec la femme et non point entre eux l'un avec l'autre et l'autre avec
l'un et celui-là avec celui-ci & celui-ci avec cet autre-là
& celui-là avec l'un & cet autre avec l'un ou l'autre &
tous ensemble et à 3 à 4 & à 5 & à
6, car avant qu'elle elle n'arrive celle-ci en ce lieu que se passait-il
donc entre-eux ? oui, c'est bien cela dont il s'agit, que se passait-il
donc entre ces 7 nains ?).
(*Post scriptum: sous
réserve, toutefois, que l'hypothèse susmentionnée
ne se confirmât point sans quoi il nous faudrait tout reconsidérer.)
Des sept têtes des
sept cous des sept corps des sept nains aucunes ne tient plus désormais
à sa place & des sept corps coule tout le sang du tronc des
bras des jambes & des têtes étêtées purgées
de tout leur sang sur le sol répandu où pataugent le roi
& la reine & le chasseur & blancheneige & les sept corps
des sept nains étêtés.
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